Le président national de L’ONIC, André Louis KOMBA Djeko, a pris part à la 2ème édition du « colloque africain des Soins Infirmiers et Obstétricaux », Casio en sigle, tenue du 22 au 24 novembre 2024, à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Ce colloque organisé sous le thème : « Couverture sanitaire universelle en Afrique : Comment relever les défis liés aux ressources humaines de qualité », a connu une cérémonie d’ouverture riche en couleurs.
Plusieurs participants venus des pays d’Afrique francophone, habillés majoritairement en pagne et Lacoste bloqués au logo de « Casio2024 Burkina Faso », ont pris d’assaut la salle de « Conférence PSUT de l’Université Joseph KI-ZERBO », décorée aux couleurs nationales et mouvementée au rythme de la musique dédiée aux infirmiers et sage-femmes.

Les autorités politiques, administratives et universitaires, ont marqué leur présence aux côtés des membres des comités organisateurs, national et international du Casio 2024.
Dans sa prise de parole, le président du comité d’organisation national de Casio 2024, président du Conseil national de l’ordre des infirmiers et infirmières du Burkina Faso (ONII-BF), monsieur Bonvouila SAWADOGO, a souhaité la bienvenue au pays des hommes intègres à plus de sept cent participants, dont une centaine venue des pays d’africains francophones, notamment la république Démocratique du Congo, la côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Niger, le Togo, etc.
« Je voudrais à l’entame de mon propos vous transmettre les chaleureuses salutations du comité national d’organisation du Casio 2024 et de tous les personnels de santé, infirmiers et sagefemmes du Burkina Faso et souhaiter la bienvenue à toutes les délégations de pays frères africains et à tous ceux qui, malgré leurs multiples charges et responsabilités, ont accepté de prendre part à cette importante rencontre », a-t-il dit, en ajoutant que les pays des hommes intègres était fier de les accueillir.
Il a également salué la présence des officiels à cette rencontre, notamment le troisième vice-président de l’Assemblée législatif de transition (ALT), représentant de son président, les ministres de la santé et de la recherche scientifique, ainsi les autorités de l’Université Joseph-KIZERBO, pour l’oreille accordée à ce colloque qui permettra la formation des infirmiers et sagefemmes de qualité pour une meilleure Couverture Sanitaire Universelle (CSU).

Le président du comité national de Casio 2024 a par ailleurs, saluer la solidarité des pays africains au peuple du Burkina Faso.
« Chers délégations des pays frères, merci de l’amitié et solidarité à l’endroit du Burkina Faso, pays organisateur de cette deuxième édition du Casio. Vous avez par votre présence, montré au monde entier combien l’infirmière et sagefemme accorde l’importance à la CSU, mais et surtout votre solidarité avec vos pairs du Burkina Faso », a-t-il lancé en les invitant aux réflexions profondes et fructueuses, qui seront une contribution commune au défis liés aux ressources humaines de qualité, maillot essentiel pour la réussite de la CSU.
« La deuxième édition de Casio, en réunissant des chercheurs et participants africains au Burkina Faso sur la problématique de la CSU en Afrique et les défis liés au ressources humaines de qualité, se donne les moyens de faire les recommandations probantes à la résolution de la problématique soulevée, au moment où le pays organisateur s’est engagé dans la mise en œuvre de la CSU en faveur des femmes et les enfants », a-t-il conclu.
Pour sa part, le ministre de la santé publique du Burkina Faso, Dr Robert KARGOUGOU pour qui, la présence au pays des hommes intègres des pays africains pour participer à ce colloque témoigne notre engagement à œuvrer pour une Afrique en meilleure santé, résiliente, où chaque vie compte.
Il a justifié l’importance pour les pays africains de disposer d’une ressource humaine en santé suffisamment qualifiée et bien repartie du point de vue géographique afin de rendre la CSU une réalité en Afrique.
« Aujourd’hui les infirmiers et les sagefemmes continuent le groupe d’espoir pour relever le défi d’un personnel de santé bien formé et motivé à donner les soins de qualité. En effet, selon OMS, ce groupe professionnel représente la majorité des acteurs de santé. Ce qui l’a motivé de déclarer l’année 2020, année de l’infirmière et sagefemme, célébrée dans le monde entier », a-t-il souligné, tout en précisant qu’au-delà de cette forte représentativité, les infirmières et les sage-femmes sont la charpente des systèmes de santé, en particulier dans les pays africains où ils constituent le premier recours de soins de santé moderne et une présence dominante, offrant des soins convenablement dans des zones difficiles d’accès.

Le ministre de la santé du Burkina Faso a par ailleurs promis d’accompagner toutes les initiatives nécessaires pour promouvoir les professions des infirmières et des sagefemmes. En relevant les défis liés aux faibles effectifs, la fuite des cerveaux, les conditions de travail caractérisées par manque d’infrastructures et insuffisance d’équipement adéquats, l’insuffisance de renforcement des capacités et distinction de reconnaissance.
Pour atteindre la CSU, il insiste pour dire, qu’il faut apporter des solutions appropriées à toutes ces difficultés, qui n’ont pas besoin d’un investissement exceptionnel, mais seulement de la création d’un environnement de travail qui valorise et qui protège les travailleurs de la santé, sans discrimination, et cela de façon équitable.
« Vos réflexions enrichies par vos diversités culturelles et réalités spécifiques, renforceront notre unité et stimuleront la coopération régionale. Ensemble, nous devons réimaginer les stratégies, explorer les innovations et tracer les voies qui transformeront nos systèmes de santé », a-t-il conclu en invitant tous les participants au Casio 2024 de réfléchir, d’échanger et de partager les idées et expériences pour que l’Afrique ait un système de santé résilient et durable.
Dans un autre registre, le troisième vice-président de l’ALT, l’honorable Ousmane DIALO, représentant de son président, a procédé à l’ouverture officielle du Casio2024.
Il a témoigné sa marque de reconnaissance aux personnels de santé en général, et en particulier, les infirmières et sagefemmes de Burkina Faso et d’Afrique, raison pour laquelle il avait accepté de patronner ce colloque.
« Parler de ressources humaines en santé revient à situer la place qu’occupe les premiers acteurs de santé sur le continent, à savoir, les professionnels infirmiers et sagefemmes, pierre angulaire de nos systèmes de santé. Sans la contribution de ce groupe professionnel, il serait difficile voire impossible d’aller vers les systèmes de santé résilients et équitables », a-t-il renseigné tout saluant l’importance capitale de la thématique proposée à ce colloque, sachant qu’aucune nation ne peut prétendre à une CSU si elle ne renforce pas les ressources humaines optimales pour initier et conduire les interventions.

L’honorable Ousmane DIALO a évoqué l’indispensabilité de ce groupe professionnel pour aller vers la CSU, chose essentielle pour réduire et même éliminer les inégalités et les inéquités en Afrique, afin de faire face aux défis et aux menaces sanitaires, y compris ceux découlant du réchauffement climatique, les conflits armés, des crises humanitaires et d’autres urgences sanitaires.
« Nos pays partagent une réalité commune en matière de santé. Les besoins de nos populations sont immenses. A l’heure actuelle, 615 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès aux soins de santé dont elles ont besoin. Cette situation, en plus des répercussions sanitaires, exacerbe les inégalités et défavorise les plus vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes filles », a-t-il souligné.
Il a en plus invité les organisateurs de faire en sorte que les réflexions assortis des propositions pertinentes de ce colloque puissent orienter les politiques et les scientifiques sur des solutions appropriées, efficaces, acceptables et adaptées, permettant d’assurer une large couverture de la population en soins de qualité et accessibles par tous.
« Je déclare ouvert les travaux de la deuxième édition de Casio et vous souhaite un fructueux colloque », a déclaré l’honorable Ousmane DIALO tout en soulignant qu’investir en la formation des infirmiers et sagefemmes est un investissement rentable qui favorise un développement durable.
La cérémonie d’ouverture officielle s’est poursuivie par la présentation de délégations des différents pays d’Afrique francophone, une séance de photos avec les officielles, les comités national et international d’organisation du Casio, ainsi qu’avec les participants des pays étrangers, pour se clôturer par la visite de quelques stands montés pour la circonstance.
C’est dans cette optique que durant trois jours d’affilés, les participants répartis dans trois auditoires ont pu assister aux multiples présentations abordant des thématiques variées, suscitant de débats scientifiques de haute facture et plein d’intérêt pour l’amélioration de la qualité de ressource humaine en matière de santé en Afrique.
En termes de présentations proprement dites, une conférence inaugurale « Sur le modèle Burkinabé de la qualité des soins » s’est tenue dans la salle PSUT de l’université Joseph KI-ZERBO, suivi par quinze sessions reparties dans trois salles.

Les deux jours suivants, quatre conférences et plus de vingt sessions ont été animées, faisant au total trente-trois communications orales et huit posters ont permis d’échanger et de partager les expériences documentées dans les domaines suivants :
- Qualité de soins et sécurité des patients ;
- La couverture sanitaire universelle ;
- Droit à la santé sexuelle et reproductive ;
- Pratique avancée, spécialité formation LMD ;
- Service de santé communautaire.
Pendant les discussions, le rôle qu’incarne les infirmiers et les sagefemmes dans les systèmes de santé ont retenu t’attention des participants, selon la synthèse du comité scientifique, lu par son président, le professeur Maxime DRABO.
Il en va de même pour leur engagement et leadership dans le système sanitaire, l’impératif que représente la qualité de soins, et la nécessité de la contextualisation de la démarche de soins dans les institutions de soins.
Au dernier jour de ce colloque, les organisateurs ont remercié tous les participants pour leur assiduité et leur participation active dans les débats.
Les autorités, et toutes personnes qui ont contribué à cette réussite ont été aussi remerciées.
Une « déclaration de Burkina Faso » a été lue, engageant toutes les parties prenantes à finaliser le processus de mise en place du réseau africain pour le développement de la recherche en sciences infirmières et obstétricales, organiser annuellement le Casio dans l’un des pays membres, et promouvoir les rôles propres de l’’infirmière et de la sagefemme pour l’amélioration de la santé de de la population, pour ne citer celles-là.
De ce colloque est sorti également plus de douze « recommandations » qui seront appliquées par les pays membres, tenant compte du contexte de tout un chacun.
Désignée à l’unanimité la veille par le comité international d’organisation de Casio, comité composé des tous les points focaux de chaque pays membre, la « République Démocratique du Congo a été présentée devant l’assemblée comme pays organisateur de la troisième édition du Colloque Africain des Soins Infirmiers et Obstétricaux, Casio 2025 ». Suscitant la joie du Président de l’ordre national des infirmiers de la RDC (ONIC)et sa délégation, qui n’ont pas hésité d’exhiber les pas de danse, ensemble avec les autres participants, au rythme de la rumba congolaise.

Le président de l’ordre des infirmiers du Sénégal a remis, à cet effet, les symboles du Casio au président de l’ONIC André Louis KOMBA Djeko, symbolisant le pouvoir du désormais le nouveau président du Casio édition 2025.
Plusieurs cadeaux composés du « chapeau traditionnel du Burkina Faso », une « carte d’Afrique estampée par le logo de Casio », ainsi que des pagnes, uniforme de Casio 2024, ont été remis aux participants venus des pays étrangers, sans oublier les brevets de participation dont chaque participant avait droit aux clôtures de ce grand colloque africain.
Signalons que cette deuxième édition du Casio, succède à la première édition organisée en 2023, par la République de Côte d’ivoire, pays de l’initiateur de ce colloque, le président de « l’association des infirmiers de la côte d’Ivoire », Gabin MAKA, surnommé « papa Casio », et appelé affectueusement « Beau-frère national » par les congolais de la RDC, qui n’a pas caché sa satisfaction de voir se développer son œuvre, devenue une affaire africaine.
« Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à chacun d’entre vous pour votre présence et votre engagement tout le long de ces journées riches en échanges et en apprentissages… je souhaite que les liens tissés ici perdurent, que nous continuons à avancer vers l’excellence de soins infirmiers et obstétricaux, que notre engagement collectif fasse écho dans chaque hôpital, clinique, ou maison…. », a-t-il déclaré en remerciant les présentateurs, les participants, les partenaires, ainsi que tous les héros dans l’ombre.

La RDC est à sa deuxième participation, cette-fois ci avec une délégation restreinte, de quatre personnes, notamment le président KOMBA Djeko, la députée honoraire Odette Mwamba, l’infirmier Henry Masosa membre du conseil national, et l’infirmier Alexis…., doctorant et secrétaire général académique de l’isetem.
Ainsi la RDC doit relever le défi d’organiser une édition à la taille de sa grandeur et de la renommée du président national de L’ONIC, reconnu par ses pairs africains comme, « président des présidents ».
HDM
