Journée Scientifique : Infirmiers, Infirmières, Etudiants et autres Professionnels de santé facent à la Promotion de la Santé !

L’Ordre national des infirmiers de la RDC (ONIC), a organisé en collaboration avec L’institut supérieur en sciences infirmières (ISSI Monkole) l’université du Québec en outaouais, et JHPIEGO, une Journée Scientifique ce 10 avril 2025, de 9H00’ à 16H00’, dans la salle polyvalente de la « Maison de l’Infirmière Congolaise. »

Dans une salle pleine à craquer, plus de 250 infirmiers et infirmières de différents milieux, clinique, administratif, et de l’enseignement supérieur et universitaire, ont pris part à cette journée scientifique à côté des étudiants en soins infirmiers, en plus d’une dizaine des participants en ligne.

La modératrice du jour, madame Florence KUKADI, secrétaire général académique de l’ISSI Monkole, a présenté l’agenda de la journée scientifique, et a rappelé le thème, à savoir : « promotion de la santé en RDC : Défis et Perspectives. »

Dans son mot de circonstance, madame Caroline PHUATI, deuxième vice-présidente de l’ONIC, représentante du président national empêché, a souhaité la bienvenue à tous les participants.

« …. A cet effet, le Conseil national vous souhaite une chaleureuse bienvenue et une meilleure participation à cette journée d’échange », a-t-elle dit.

Elle a par ailleurs remercié tous les partenaires qui ont permis la réalisation de cette journée scientifique, notamment l’ISSI Monkole, JHPIEGO et l’université du Québec.

La directrice générale de l’ISSI Monkole, Madame Nicole MAYULU, très émue par l’engouement des infirmières et infirmiers à cette activité, a pour sa part invité les participants à un échange d’expériences sur la santé de la reproduction

« … lorsque nous avons proposé cette journée, on se disait est-ce que les infirmiers vont venir ? et surtout lorsque nous avons souhaité que les brevets soient payants…curieusement j’ai été surprise par le nombre de personnes qui ont souscrit…malgré la précarité, j’ai compris qu’il ne faut pas perdre espérance », a-t-elle martelé tout en remerciant les participants pour la forte mobilisation.

Tour à tour, quatre experts ont déroulé leurs présentations dont deux en présentiel et deux autres en ligne, sur zoom.

En premier lieu, la professeure de l’université du Québec en Outaouais, madame Gisele Mandiangu NTANDA a fait sa présentation sur la « Santé et bienêtre des femmes en Afrique subsaharienne au regard de l’intersectionnalité : le genre, un déterminant à ne pas sous-estimer. » Elle a soutenu que la sensibilisation est la seule solution magique pour éliminer la discrimination liée au genre et les inégalités de soins.

La professeure de l’université pédagogique nationale, madame Marie ESAKO a pour sa part, abordé le sujet en rapport avec le « Défi de la formation infirmière en contexte de précarité, situation de la RDC ».  Elle a relevé les différents défis de la formation en situation de précarité.

Elle ensuite profité de cette occasion pour fustiger l’incapacité des écoles de formation d’assurer un bon suivi des étudiants en stage. A ce sujet notamment, madame ESAKO a invité les directeurs de nursing et les infirmières cheffes d’équipe de bien former les étudiants en stage, car ils assureront la relève de demain. Face aux antivaleurs, elle encourage les infirmiers et infirmières de dénoncer.

Intervenant en ligne, le professeur Leonel Philibert de l’université de l’Ontario, s’est appesanti sur la « La santé des femmes dans les pays à faibles revenu et les objectifs du développement durable. »

Monsieur Leonel a fait savoir que « la santé est le plus grand bien de l’homme mortel. ». Il a déploré par contre l’existence des politiques qui ne favorisent pas l’égalité de chance entre l’homme et la femme en matière de soins de santé.

Il a également énuméré les différents facteurs exposants plus la femme que l’homme. Entre autres, un faible accès aux soins, faible autonomie décisionnelle de la femme en matière de soins de santé, les handicaps temporaires ou permanents, etc.

« Pour améliorer la santé de la femme, il faut commencer à améliorer les conditions de vie de la femme.  Et améliorer la santé de la femme c’est améliorer la santé de toute la population. », a-t-il conclu.

La deuxième intervenante en ligne, c’est madame la professeure Kettly Pinchinat Jean-Charles. Elle a exposé son sujet sur la « Prevention de la transmission mère-enfant du VIH : facteurs facilitants et obstacles. »

Dans son exposé, elle a renseigné sur des nombreux cas d’abandon de traitement et de dépistage du VIH/SIDA par les femmes suite au manque de support social, et surtout la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes ces femmes porteuses du VIH/SIDA. Elle ainsi sensibilisé les infirmières et infirmiers d’éviter la discrimination de patients, de ne pas forcer les femmes à divulguer leur statut sérologique à leurs conjoints à cause de la stigmatisation.

Toutes ces interventions ont été accompagnées par des moments de discussion et de partages d’expériences entre les participants et les experts, dans climat confraternel.

Signalons que la remise des brevets de participation prévue à la fin de la journée a été reporté pour ce samedi 12 avril 2025, et c’est le président national de l’ONIC, André Louis KOMBA Djeko qui remettra ces brevets aux participants, à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment.

HDM

Publié par ONIC

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