En République Démocratique du Congo (RDC), les infirmiers sont propriétaires de plusieurs Centres de Santé, Postes de Santé et Cliniques, en milieu urbain ou rural, fonctionnant en marge de la loi et du code de déontologie de la profession infirmière en RDC. Et ils y emploient infirmiers, techniciens de laboratoire et autres professionnels de santé, souvent très mal payés. En effet, les secteurs de prestation de l’infirmier en RDC sont divers. L’infirmier travail soit dans le secteur public, secteur privé ou dans le secteur libéral. Un infirmier libéral est celui qui exerce son métier sur base de qualifications appropriées, à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante, en offrant des services intellectuels et conceptuels dans l’intérêt du client et du public. Cependant, l’infirmier qui exerce son métier dans le secteur libéral est astreint à certaines obligations édictées par le Code de Déontologie de la Profession Infirmière en RDC, tel qu’approuvé par le ministre ayant la santé dans ses attributions depuis le 31 décembre 2018.  Ces obligations sont examinées dans les articles 102 à 108 dudit Code. En dehors du fait que cet infirmier doit être préalablement inscrit au tableau de l’Ordre, il doit remplir les conditions ci-après : Certes, l’infirmier a droit à des honoraires dus aux actes tels que fixés par le Conseil national après approbation du ministre ayant la santé dans ses attributions. Toutefois, l’infirmier qui exerce dans le secteur libéral doit s’abstenir d’exiger le paiement anticipé de ses honoraires. Il doit néanmoins prévenir le bénéficiaire du coût approximatif de ses services. Dans cette optique, avant de recourir à la justice contre la personne ayant bénéficié de ses services et qui refuse de payer, l’infirmier doit épuiser les moyens de recours légaux à sa disposition pour obtenir le paiement de ses honoraires. L’infirmier doit par contre, assurer un paiement décent à ses employés infirmiers et autres membres de son personnel. A cet effet, le barème salarial qu’il applique ne doit pas être en deçà de celui fixé par la loi. Dans le respect de l’esprit de confraternité qui anime les infirmiers et infirmières, et pour éviter toute concurrence déloyale, un infirmier ne doit pas s’installer dans l’immeuble ou parcelle habitée par un autre confrère en exercice sans l’agrément de celui-ci ou, à défaut de cet accord sans l’autorisation du Conseil provincial de l’Ordre, à moins qu’il ne s’agisse de praticiens exerçant des spécialités différentes. Par ailleurs, l’infirmier ou l’infirmière désirant ouvrir un centre de santé ou autre structure de soins de santé, doit respecter en plus, la procédure administrative en commençant par l’obtention de l’avis favorable d’implantation au niveau de la zone de santé du ressort, et également il devra obtenir l’autorisation d’ouverture à la Direction provinciale de la santé (DPS) de sa juridiction. Sans oublier de ce fait, les documents délivrés par d’autres services étatiques tant de l’administration centrale que provinciale, selon l’importance de la structure. Il est temps que les infirmiers exerçants dans le secteur libéral puissent se conformer aux dispositions de la loi et du Code de Déontologie de la profession infirmière en RDC afin d’éviter toutes sanctions disciplinaires et judiciaires prévues pour l’exercice illégal de la profession infirmière dans ce secteur. HDM