Décédé jeudi 11 septembre 2025 à Bruxelles, le deuxième vice-président du Conseil national de l’Ordre des infirmiers de la République Démocratique du Congo (ONIC), Marcel Baroani Bunzuki a été inhumé ce samedi 27 septembre au cimetière de nécropole entre ciel et terre, après les hommages mérités de la communauté infirmière. L’annonce de ce décès a été faite par le président national de l’ONIC, André Louis KOMBA Djeko, dans un message WhatsApp, partagé dans le forum du conseil national. « Nous avons la douleur et la tristesse de vous annoncer le décès à Bruxelles de notre collègue Marcel Baroani, deuxième vice-président du Conseil national de l’ONIC », a-t-il posté, visiblement en larmes au vu du sticker utilisé. Cette nouvelle a été accueillie comme un coup de tonnerre dans la communauté infirmière, déclenchant une salve de réactions de regrets et de tristesse. Plusieurs messages de condoléances émanant de toutes les plateformes d’information de l’ONIC, ont été adressés à l’endroit de sa famille biologique et à l’ensemble de la communauté infirmière de la RDC. Le corps de l’illustre disparu est arrivé jeudi 25 septembre dans la soirée, à bord de Bruxelles Airlines et était gardé à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire. Le programme des obsèques tel qu’établi par le comité organisateur, composé des délégués de l’ONIC, de l’INPESS (institut national pilote de l’enseignement et du secrétariat général de la santé, prévoyait une veillée mortuaire qui s’est déroulée dans la salle Okapi de l’INPESS, vendredi 26 septembre. Prière, témoignages et animation musicale ont caractérisé cette soirée de méditation en présence de plusieurs personnalités de différents horizons. La sortie du corps de la morgue du cinquantenaire accompagné par une escorte policière ainsi que les éléments de Likonzi protection est intervenu dans l’intimité en présence de seuls membres de sa famille biologique. Arrivé au lieu des obsèques, le corps du Directeur General de l’INPESS, Marcel Baroani a été accueilli sous les applaudissements nourris, par plusieurs colonnes des apprenantes de l’INPESS vêtues en blouse blanche, en présence du président national de l’ONIC André Louis KOMBA Djeko et le président provincial de l’ONIC ville de Kinshasa, Collin Kandala. Dans la salle Okapi magnifiquement décorée, où l’attendait une importante communauté infirmière en uniforme de l’ONIC, et plusieurs autres personnalités politico-administratives, amis et connaissances, l’entrée du cercueil rose où gisait le corps du deuxième vice-président de l’ONIC a été salué par les applaudissements nourris en l’honneur du défunt. Après une série de témoignages frappants, le dépôt de gerbes de fleurs, s’en est suivi les différents mots de circonstance. D’abord celui des apprenants de l’INPESS qui ont salué la mémoire de ce grand directeur qu’ils considéraient comme un père de famille compatissant. Ses enfants biologiques et ses petits-fils ont exprimé leur attachement à un père et grand-père aimable et très attentionné qu’ils n’oublieront jamais. Dans la foulée, le directeur de la sixième direction chargée de l’enseignement de sciences de la santé, Josué Bapitani a, au nom de sa hiérarchie annoncé que la salle Okapi de l’INPESS sera désormais renommée « Salle Marcel Baroani. » Une façon d’immortaliser la mémoire du premier DG de l’INPESS, grand serviteur de la jeunesse infirmière qui a beaucoup œuvré dans la formation de cette dernière. Le moment le plus émotif fut la cérémonie du retrait de son numéro d’Ordre par le conseil de l’ONIC. Toute la communauté infirmière, habillée en pagne de l’ONIC, avec à sa tête le président national André Louis KOMBA, a été invitée au tour du cercueil de leur regretté confrère Marcel Baroani, pour lui rendre un dernier hommage et assisté au retrait de son numéro d’ordre et au déliement de son serment. A la manœuvre, le président provincial de l’ONIC ville de Kinshasa, Colin KANDALA MAYAMA, qui a prononcé un discours circonstanciel, rappelant le parcours professionnel de l’illustre disparu avant de procéder au déliement du serment et au retrait de son numéro d’ordre, tout en plaçant une blouse blanche sur son cercueil, symbole de la sainteté de son âme. « Nous nous sommes réunis ce samedi 27 septembre 2025, jour solennel et chargé d’émotions, pour rendre un ultime hommage à notre confrère, le deuxième vice-président du Conseil national de l’ONIC, monsieur Marcel Baroani Bunzuki qui nous a quitté brutalement le 11 septembre dernier à Bruxelles de suite d’une maladie », a-t-il déclaré d’un ton émouvant au début de son discours. « Tu as illustré par un parcours magnifique. De par ta formation, tu es passé d’un infirmier de base au sommet, ce qui témoigne une volonté inébranlable de se former, d’apprendre et de se perfectionner tout au long de ta vie professionnelle. De l’exercice professionnel, tu as pu gravure des échelons avec exemplarité, passant du rôle d’exécutant sur terrain à celui du directeur, et assumant des responsabilités de plus en plus grandes avec rigueur, compétences, loyauté et humanisme. » A-t-il rappelé. « Enseignant de formation, toujours soucieux d’encadrer la jeunesse infirmière, ta carrière illustre la merveille, la progression possible au sein de notre noble profession », a-t-il ajouté en faisant allusion à son engagement, sa passion et sa volonté de servir. « Deuxième vice-président du Conseil national des infirmiers, tu étais non seulement un pilier pour l’Ordre des infirmiers, mais aussi un modèle pour les jeunes générations infirmières Congolaises ». A-t-il précisé. « Tu as toujours défendu avec courage et intégrité les valeurs qui nous unissent : le respect de la vie, la dignité du patient, la déontologie professionnelle dans son ensemble et le sens du devoir. » « Ton départ brutal laisse un vide au sein de notre communauté professionnelle, mais ton héritage demeurera à jamais vivant par les principes que tu as incarné et transmis. » A-t-il renchérit. « Aujourd’hui en procédant au déliement de ton serment, nous témoignons notre reconnaissance et nous nous engageons à notre tour à perpétrer ton exemple, à continuer ton combat pour l’existence et la dignité de la profession infirmière en RDC. » A déclaré le président provincial. « A ce moment de recueillement, nous te souviendrons non seulement comme un collègue émérite, mais aussi comme un frère fidèle, toujours prêt à tendre la main, à écouter et à soutenir. Ton
31 Juillet 2025 : Onic Honore ses Infirmières !
Sans s’éloigner de son pouvoir régulateur et d’encadrement de la pratique professionnelle, et de sa mission de défendre l’honneur et l’indépendante de la profession, l’Ordre national des infirmiers s’occupe également du social de l’infirmière Congolaise. Plusieurs cas illustrent ce rôle social de l’ONIC, notamment l’assistance des infirmières agressées, surtout celles de zones en conflit, la décoration honorable des couples infirmiers, l’assistante des infirmiers et infirmières malades, et l’accompagnement des familles lors des obsèques d’un infirmier. Le président national de l’ONIC André Louis KOMBA Djeko, l’homme au cœur bienveillant ne cesse de surprendre l’opinion par ses actions philanthropiques qui honorent la profession infirmière à travers ceux qui ont accompli un parcours exceptionnel et exemplaire en tant qu’infirmières ou Infirmiers. Beaucoup d’Infirmiers en retraite ou en fonction ayant décidé de s’inscrire au tableau de l’Ordre des infirmiers malgré leur âge avancé, ont été primés le jour de la prestation de serment. La dernière illustration en date le 31 juillet 2025, journée nationale de l’infirmière Congolaise. L’infirmière Nzuzi, 54 ans d’expérience clinique, ancienne de l’hôpital Maman Yemo en retraite, a reçu un « Congélateur », cadeau signé président national de l’ONIC, à l’occasion de sa prestation de serment. Ce geste honorifique a été salué par la communauté infirmière présente à cette circonstance. « Le Conseil national a décidé de l’honorer en lui remettant un cadeau pour avoir fait la fierté de la profession infirmière en RDC, un travail aujourd’hui reconnu par l’ONIC », a déclaré le président KOMBA. L’intéressée a été surprise par ce geste et n’a pas tari d’exprimer sa joie. « Je respectais mes autorités, Je faisais tout ce qui m’a été demandé, je suis resté à côté des patients en leur faisant du bien, dans le respect du code de déontologie. En tout cas je remercie l’ONIC. », A déclaré l’infirmière pionnière Nzuzi. « Je suis dans la joie immense. Je ne m’attendais vraiment pas que ce geste puisse se réaliser un jour dans ma vie. C’est une histoire inoubliable pour moi », a-t-elle renchérit. Aux jeunes infirmières et infirmiers, assermentés du jour, madame Nzuzi n’a pas manqué de message à leur endroit. « Aux jeunes infirmières d’être patiente, de respecter le serment. A mon âge, je ne me suis pas fatigué de ce travail. Notre travail exige de la compassion et de l’amour envers les malades. C’est vraiment un chemin de la croix qui demande beaucoup de sacrifices dont la récompense est surtout divine. » La journée du 31 juillet est célébrée chaque année en RDC pour commémorer l’anniversaire de la promulgation de la loi no16/015 du 15 juillet 2016, portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre des infirmiers de RDC. Pour cette année, du fait de l’organisation de la troisième édition du Colloque Africain des Soins Infirmiers et Obstétricaux, Casio en sigle, au mois de novembre prochain à Kinshasa, la cérémonie s’est déroulée dans la modestie avec la prestation de serment de plus ou moins cinq cents infirmières nouvellement inscrites au tableau de l’Ordre, dans la salle polyvalente de la Maison de l’infirmière Congolaise, siège de national de l’ONIC, devant le président national KOMBA DJEKO. Cette cérémonie de prestation de serment était précédée par la matinée déontologique organisée deux jours plutôt, à l’intention de nouvelles assermentées, au cours de laquelle elles ont été sensibilisées sur le code de déontologie de la profession infirmière et sur la loi créant l’ONIC. #onicom
CASIO-2025 Kinshasa-RDC : Lancement de l’Appel à Communications !
Le comité international d’organisation de la troisième édition du «Colloque Africain des Soins Infirmiers et Obstétricaux », Casio en sigle, a procédé depuis la semaine dernière, au lancement de l’appel à communications à l’intention des orateurs et oratrices pour la soumission des résumés scientifiques pendant la période du 1 au 30 aout 2025. Ce colloque dont la troisième édition se déroulera du 26 au 29 novembre prochain à Kinshasa en République Démocratique du Congo, prévoit plusieurs conférences, des communications orales et affichées, ainsi que des expositions. Sept axes sont retenus pour l’orientation des communicateurs. Il s’agit notamment : La soumission des abstracts doit se faire à travers les adresses e-mails dédiées au casio2025 : casio2025@casio-rdc.com; mariannelusinga@gmail.com. Et le retour des réponses aux communicateurs est prévu à partir du 15 octobre. Durant quatre jours, les professionnels infirmiers et sages-femmes, les apprenants en sciences infirmières et obstétricales, ainsi que d’autres professionnels de santé vont échanger avec les experts de différents horizons scientifiques et professionnels provenant de vingt pays d’Afrique francophone, autour du thème central : « Les infirmières et sages-femmes face aux défis de la couverture sanitaire universelle en Afrique.» Rappelons qu’après la première édition à Abidjan en Côte d’Ivoire et la deuxième édition à Ouagadougou en Burkina-Faso, la troisième édition du «Colloque Africain des Soins Infirmiers et Obstétricaux », Casio en sigle, se déroulera du 26 au 29 novembre 2025 à Kinshasa, en RDC, au Centre Culturel et Artistique de l’Afrique Central, en face du Palais du peuple. Pour plus d’informations, consulter : www.casio-rdc.com #Onicom
ONIC -Kinshasa : Les Compétences Communicatives des Infirmières débattues lors une matinée scientifique !
Une matinée scientifique s’est tenue ce mercredi 25 juin dans la salle polyvalente de la Maison de l’infirmière Congolaise sur le thème : « Diagnostic de l’image des infirmières au Congo : compétences communicatives pour accroître la visibilité et la reconnaissance professionnelle ». Plusieurs infirmiers et infirmières, ainsi que les étudiants ont pris d’assaut la Maison de l’infirmière Congolaise pour partager l’expérience et échanger avec la seule oratrice du jour, la professeure Dr Hildegart Gonzalez Luis, infirmière et journaliste d’origine espagnole. Dans son mot de circonstance, le Président national de l’ONIC, André Louis KOMBA Djeko a souhaité la bienvenue à la professeure et sa délégation, ainsi qu’à tous les participants. « Il n’est pas possible de rester plus d’un mois sans savoir ce qui se passe dans le monde scientifique en général et dans le monde de la santé en particulier. Les conférences comme celle-ci sont des moyens importants pour se remettre à jour. », a-t-il déclaré, s’adressant aux participants. Il a également profité de l’occasion pour sensibiliser les infirmiers et infirmières sur l’organisation du « Colloque Africain des soins infirmiers et Obstétricaux, Casio en sigle », au mois de novembre prochain à Kinshasa. « Nous avons un grand rendez-vous en RDC au mois de novembre. Du 27 au 29 novembre 2025, les infirmières et les sage-femmes de vingt pays africains francophones seront à Kinshasa dans le cadre du Casio2025. C’est un grand rendez-vous pour nous. Tout le monde est enthousiasmé de venir à Kinshasa. Ce n’est pas l’affaire d’un comité, mais plutôt de chaque infirmière et sage-femme. Tout celui ou celle qui a l’expérience à partager, il est le bienvenu dans le comité d’organisation. Nous demandons également à celui qui veut servir sa profession en faisant le bénévolat, de pouvoir nous contacter », a-t-il martelé. Le DG de l’institut supérieur en sciences infirmières, (ISSI Monkole), madame Nicole Mayulu, a pour sa part, saluer la collaboration entre l’ISSI Monkole et la professeure Hildegart dans l’optique d’améliorer l’image de l’infirmière Congolaise dans les médias sociaux et traditionnels. L’oratrice du jour, la prof. Hildegart a dans son exposé, expliqué la thématique en rapport avec l’image des infirmières Congolaise dans les médias sociaux. Elle a peint la situation problématique de l’image des infirmières sur les médias sociaux dans le monde, en Afrique et en RDC, depuis la période d’avant, pendant et après la pandémie de COVID-19. Elle a articulé son intervention sur sept points ci-après : « La pandémie a montré que sans infirmières, le système de santé s’effondre et qu’il en manque des milliers pour que son fonctionnement soit durable (pénurie d’infirmières). », a déclaré madame Hildegart. Elle a expliqué le triple impact de Florence maintenant : « Compétences infirmières, visibilité sociale, et les ambitions existentielles », faisant allusion à Florence Nightingale, pionnière de la profession infirmière. En ce qui concerne importance et la nature des infirmières dans les médias hors ligne et en ligne, elle s’est posée la question de savoir si « les infirmières sont-elles dans les médias ? », tout en relevant qu’il n’existe pas d’études en RDC pour en parler. La présentation de l’infirmière est souvent contraire de ce qu’elle est réellement, a-t-elle déploré. Justifiant également que la pénurie d’infirmières est parfois une conséquence logique de son image véhiculée par les médias, souvent dans la négativité, ce qui provoque l’insatisfaction professionnelle, le faible estime de soi et souvent l’abandon de la profession. « Souvent les infirmiers ne sont pas consultés ou prises en compte dans les instances décisionnelles politiques où se prennent les décisions importantes qui influencent les systèmes de santé. », a encore déploré la prof. Hildegart. « Que disent les infirmiers du fossé entre leur identité professionnelle et leur image négative véhiculée dans les médias », s’est-elle interrogée. Elle a martelé qu’une image professionnelle négative compromet la qualité des soins prodigués aux patients. « Les journalistes ne nous connaissent pas, ils ne savent pas quel contenu nous pouvons leur fournir. Ils ne savent pas que le recours aux infirmières comme sources d’information peut apporter des perspectives différentes aux reportages sur la santé. Les journalistes ne savent pas clairement ce que font les infirmières, quelle formation elles ont, il existe en outre une grande variété de spécialités…ce qui rend difficile leur utilisation comme source » ; a-t-elle dit considérant l’utilisation d’infirmières comme sources d’informations par les journalistes. Elle a dénoncé aussi le fait que les responsables de la communication des services de santé, des hôpitaux et des universités ne proposent pas d’infirmières comme source mais les médecins. « D’où l’importance de former des infirmières sur la communication, leur doter des compétences communicatives dans les réseaux sociaux, et leur permettre de communiquer sur les sites propres aux infirmières », a expressément recommandé la prof. Hildegart. Elle a renseigné dans son exposé que « Les infirmières ne disposent pas d’un cadre éthique, déontologique, juridique et institutionnel qui leur donne la sécurité nécessaire pour communiquer dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux. » Pour éviter le risque pour la réputation liée à la présence des infirmières dans les réseaux sociaux, elle propose notamment de former des étudiants sur l’utilisation adéquate des réseaux sociaux. La prof. Hildegart à l’ONIC de poser un bon diagnostic : « que communiquons nous en tant qu’infirmières et comment notre profession communique-t-elle à travers l’ordre national des infirmiers du Congo ?» « Chaque infirmière, groupes d’infirmières dans les milieux professionnels, les ordres et collèges d’infirmières, les académies d’infirmières, facultés d’infirmières, syndicats, sociétés et associations scientifiques, doivent communiquer, avec l’utilisation de tous les canaux : face à face ; médias traditionnels ; réseaux sociaux ; médias en ligne », a-t-elle clôturé son exposé tout en invitant les infirmiers et infirmières de passer à l’action. Sous la modération du SG de l’ONIC Floribert NTUMBUDILA, plusieurs participants ont soulevé des préoccupations et les défis qui bloquent les infirmiers et infirmières de la RDC de communiquer davantage pour redorer l’image de l’infirmière congolaise et promouvoir les soins infirmiers. Signalons par ailleurs qu’avant début de la matinée scientifique, la prof. Dr Hildegart Gonzalez et sa suite, se sont entretenus avec le Président national de l’ONIC André Louis KOMBA DJEKO dans la salle de réunion du Conseil national. Les
Congrès 2025 à Helsinki : Des nouvelles Définitions de l’Infirmière et de soins Infirmiers Adoptées, José luis Cobos élut nouveau Président du CII !
Le Président du Conseil national de l’ONIC André Louis KOMBA Djeko a participé à la réunion du Conseil des Représentants des associations Nationales d’infirmières (CNR) et au congrès 2025 du Conseil international des infirmières (CII) organisés du 7 au 13 juin à Helsinki, en Finlande, accompagné d’une délégation restreinte des membres de l’Ordre des infirmiers de la RDC. Ces deux grands événements d’importance primordiale ont réuni plus de sept mille infirmières et infirmiers du monde entier dans le pays du soleil levant pour partager l’expérience et d’échanger sur les nouvelles tendances dans la profession infirmière. La réunion du CRN, regroupement plus de 140 associations nationales d’infirmières, est une instance décisionnelle et d’orientation du CII qui se tient tous les deux ans, à la veille du congrès bisannuel du CII. Pour cette année, vu l’immensité des points inscrits à l’ordre du jour, elle s’est tenue du 7 au 9 juin dans la salle 101 du complexe Messuskeskus. Le KOMBA Djeko a participé à ces réunions entant que délégué principal ayant droit au vote, accompagné de deux autres membres, dont un suppléant Henry MASOSA, et un expert Philémon NGOMU, tous deux, membres du Conseil national de l’ONIC. Sous la présidence du Dr Pamela Cipriano, Présidente sortante du CII, la réunion du CRN a permis l’adoption de plusieurs réformes majeures et l’élection du nouveau Conseil d’administration du CII ainsi le nouveau président du CII. En termes des réformes, il faut noter l’adoption par le CRN des « nouvelles définitions officielles de l’infirmière et des soins infirmiers. » Une réforme nécessaire pour la profession infirmière en pleine essor. « Ces définitions claires et tournées vers l’avenir guident les soins infirmiers dans le monde, renforcent le CII et placent l’infirmière au centre de l’évolution des sciences, sont applicables sur les plans mondial et local », a souligné la présidente du CII. « Je remercie la commission, et tous les délégués du CRN pour avoir actualité ces définitions tourné vers l’avenir, qui placent la profession infirmière au centre de soins de santé », a déclaré la présidente Pamela, tout en invitant tous les gouvernements du monde et toutes les organisations à n’utiliser que ces nouvelles définitions officielles. À propos des élections, le CRN a élu onze nouveaux membres du Conseil d’administration du CII repartis dans les six zones électorales du CII. L’Afrique sera représentée par la déléguée de l’association des infirmières et sagefemmes du Ghana, madame Perpetual Ofori Ampofo. Au niveau de la présidence, monsieur José Luis Cobos Serrano, d’origine espagnole, ancien membre du Conseil d’Administration du CII, remplace madame Pamela Cipriano pour un mandat de quatre ans, non renouvelable. Il a battu deux autres candidates qui étaient à la course, dont une chinoise et une sudafricaine. Le nouveau président a été présenté à la communauté infirmière le jour de la clôture du congrès lors de la cérémonie de prise de fonction et de pouvoir comme le veut la tradition. Le nouveau président place son mandat sous un slogan fort : « l’Autonomie ». « J’ai choisi l’autonomie parce que je comprends que nous devons l’utiliser à trois niveaux. Le CII doit être autonome au niveau organisationnel, avoir une voix forte pour défendre les infirmières en tant que pilier des systèmes de santé et les soins infirmiers doivent figurer dans tous les programmes politiques au plus haut niveau. Nous devons autonomiser les ANIs et veiller à ce qu’elles sachent que le CII est là pour les aider. » A-t-il déclaré lors de son premier discours. Et de poursuivre : « J’entends souvent les gens dire que les soins infirmiers sont très importants, que le système de santé ne serait rien sans les infirmières. Mais le monde doit savoir que le temps des paroles est révolu. Je dirai aux politiciens qu’il est temps de passer à l’action. Nous sommes fatigués d’entendre des paroles, même si elles sont bien intentionnées. Nous devons maintenant agir, joindre le geste à la parole. Et pour cela, nous devons donner les moyens d’agir à chaque infirmière. » « Je demande donc à chaque infirmière de réfléchir à ce qu’elle peut apporter. Les infirmières ne doivent rien attendre de leurs gouvernements, de leurs systèmes de santé, ni même du CII. Le plus important, c’est ce que chacune d’entre nous peut faire pour faire progresser notre profession. Le CII donnera le ton, mais nous avons besoin du soutien de tous. C’est pourquoi je demande aux infirmières et infirmiers de montrer leur engagement envers leur profession », a plaidé le nouveau président du CII. Le CRN a également adopté une résolution soutenant les infirmières et les autres professionnels de santé travaillant dans les zones de conflit armé. Dans cette résolution, « le CII appelle les belligérants de protéger les infirmières, les travailleurs de santé, les ambulances et les structures de soins de santé. » La réunion du CRN c’est aussi pour les associations nationales d’infirmières (ANIs) une occasion de s’exprimer pleinement au nom des infirmiers et infirmières de leurs pays respectifs. Plusieurs ANIs se sont exprimés, ONIC y compris, pour remercier les dirigeants du CII et exposer les défis auxquels ils sont confrontés. Dans un autre registre, « la cérémonie officielle d’ouverture du trentième congrès du CII s’est déroulée dans la salle de spectacle du complexe Messuskeskus », dans la soirée de lundi 9 juin devant plus de 7000 infirmières, chercheurs, universitaires et autres experts du monde entier venus dans le cadre d’un événement qui célèbre la profession infirmière et le travail de chaque infirmière. Le défilé de délégués des ANIs habillés en uniforme nationale et tenue traditionnelle a marqué les esprits dès le début de la cérémonie. « L’ONIC était la dixième ANI à défiler sur le podium dressé à cet effet, impactant toute la salle par la danse improvisée par le président national André Louis KOMBA Djeko. » Plusieurs grandes personnalités du monde ont adressé les messages de félicitations et d’encouragement aux infirmières. Notamment le Pape Léon 14, le Directeur général de l’OMS, la Présidente de la fondation Florence Nightingale. Présente à la cérémonie d’ouverture, la Princesse Muna de Jordanie, a également adressé un message écrite lu par le Directeur général
En marge de la JII2025 : Une nouvelle Section de l’Ordre des Infirmiers Installée au sein des Cliniques Spécialisées de Kinshasa !
Le président provincial de l’ONIC ville de Kinshasa, Colin KANDALA a procédé ce samedi 17 mai à l’installation de la nouvelle Section Onic au sein de la Clinique spécialisée de Kinshasa, dans la salle Corneille de Lemba. C’est à l’occasion de la célébration différée de la journée internationale des infirmières organisée par les infirmiers et infirmières de cette structure sanitaire privée que le président provincial a été convié à installer le nouveau comité de la Section ONIC composée de cinq membres élus par leurs pairs la semaine dernière lors d’une assemblée générale. Dans une ambiance festive, et devant le médecin directeur, l’administrateur gestionnaire, plusieurs infirmiers et infirmières ainsi que les autres professionnels de santé des Cliniques spécialisées de Kinshasa, la cérémonie solennelle s’est déroulée dans une atmosphère conviviale. Après le mot de prière de l’AG, l’infirmière Marlène AKINSWA, Directrice de Nursing des Cliniques spécialisées de Kinshasa a dans son mot de circonstance souhaité la bienvenue à tous participants et particulièrement à l’équipe provincial de l’ONIC ville de Kinshasa. « C’est un immense honneur de prendre la parole aujourd’hui à l’occasion de la célébration de la journée internationale des infirmières et l’installation officielle de la Section Onic au sein des Cliniques spécialisées de Kinshasa. Ceci symbolise notre volonté commune de donner à la profession infirmière toute la reconnaissance, la dignité, et la responsabilité. », a-t-elle déclaré. « Cela signifie également que désormais, les infirmiers et infirmières de la clinique spécialisée de Kinshasa dispose d’un cadre structurant pour promouvoir l’éthique professionnel et la déontologie, garantir la qualité de soins, promouvoir les bonnes pratiques infirmières, encourager la formation continue et faire entendre la voix des infirmières dans toutes les instances de prise de décisions de santé », a insisté la DN et présidente de la Section de l’Ordre. En ce qui concerne le thème de la journée internationale des infirmières retenu cette année, à savoir : « Nos infirmières. Notre avenir. Prendre soin des infirmières renforce les économies. », la DN Marlene a souligné que « En investissant dans nos infirmières, nous investissons dans un avenir plus sain, plus stable et plus prospère pour notre société toute entière. » « Votre présence ici est un signe fort. Permettez-moi de le dire avec conviction que les infirmières ne demandent pas votre charité mais elles demandent justement la reconnaissance. Un environnement de travail digne, une formation continue pour évoluer et innover. », a-t-elle renchéri tout en invitant toutes les parties prenantes à construire un avenir meilleur où chaque infirmière est valorisée, soutenue, protégée et formée. Pour sa part, le président Provincial Colin KANDALA a procédé à l’installation du comité de Section Onic de la clinique spécialisée de Kinshasa, juste après la lecture du PV de l’assemblée générale élective des infirmiers de cet établissement de soins de santé par le secrétaire provincial Clément MBUNGU. Il ressort de ce PV, l’élection par mai levée de cinq membres du comité sectionneur, notamment : 1. Présidente : DN Marlène AKINSWA WENDO 2. Secrétaire : infirmier KAPINGA TSHIMANGA Dieu merci 3. Trésorière : infirmière MASIETA MUNDELE Dorcas. 4. Première conseillère : LUKOKI NDOTONI Daddy 5. Deuxième conseiller : NGOYI ILUNGA Platini. Ainsi le président KANDALA a installé officiellement un comité composé de trois infirmières et infirmiers conformément à la loi no16/015 du 15 juillet 20216 portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre des infirmiers en RDC, et au règlement intérieur de l’Ordre. « Nous installons officiellement ce comité, et leur remettons le bâton de commandement pour gérer l’éthique lié à la profession infirmière au sein de la clinique spécialisée de Kinshasa. », a déclaré le président KANDALA. Aux autorités des cliniques spécialisées de Kinshasa, le président provincial a rappelé l’autonomie et l’indépendance de la profession infirmière. « Hier la profession infirmière était auxiliaire, aujourd’hui avec la promulgation de la loi, elle est devenue autonome et indépendante face à d’autres professions du secteur de la santé. » La mission assignée à ce comité consiste de veiller à l’éthique et la déontologie des infirmiers, être permanent à la clinique pour veiller à la tenue de l’infirmière, son comportement, l’environnement de travail, et à la formation continue. « Nous osons croire que la discipline, un élément important pour nous, et par rapport à l’ordre, ce comité a pour mission de préserver l’honneur et l’indépendance de la profession infirmière. » a renseigné le président provincial de l’ONIC ville de Kinshasa. Il a rappelé la relation qui existe entre l’infirmière et les autres professionnels de santé, notamment la relation de collaboration et de complémentarité dans le respect mutuel. « On ne peut pas aujourd’hui utiliser l’infirmière comme l’auxiliaire d’un autre professionnel de santé. Nous vous demandons de collaborer avec cette équipe et de tenir compte de tout ce qu’il présentera comme doléances par rapport au travail infirmier. Mais également nous donnons le pouvoir à cette équipe de pouvoir sanctionner tout infirmier qui se comportera en dehors des normes déontologiques. », a-t-il conclu tout invitant le nouveau comité de se présenter le samedi prochain au siège provincial de l’Onic ville de Kinshasa pour recevoir les directives en rapport avec les responsabilités leurs confiées. De son côté, le médecin directeur des cliniques spécialisées de Kinshasa le docteur Trésor MVUNZI a remercié le président provincial d’avoir accepté cette invitation, et a insisté sur la discipline des infirmières dans l’exercice de leur profession dans son mot de circonstance. « Nous sommes contents de la Section de l’ONIC qui a été instituée. Nous prenons acte de ce qui a été décidé par eux-mêmes les infirmiers, et nous vous assurons de notre collaboration. » A-t-il dit. Et de poursuivre : « Je suis interpellé de ce qui a été dit ici, la discipline. C’est un élément important dans toute la communauté, surtout pour les personnes qui sont au chevet des patients comme l’a dit le président provincial. La discipline c’est aussi reconnaître ses limites et aller apprendre, c’est accepter parfois les injures des certains patients, c’est aussi avoir la capacité d’accepter les autres professionnels avec leurs différences ». « Je sais que c’est un métier qui demande beaucoup de vocation. Malgré que certains les sont devenus par imposition ou par hasard, la vocation parfois ne
JII-12Mai 2025 : L’Ordre des Infirmiers Sensibilise pour la Prise en Compte de la Santé Mentale et le Bien-être des Infirmières et Infirmiers dans le Milieu Professionnel !
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des infirmières, le Conseil national de l’Ordre des infirmiers de la RDC a organisé un « Salon Infirmier » ce lundi 12 mai, dans la salle polyvalente de la Maison de l’infirmière, sous le thème : « les infirmiers face aux enjeux de la santé mentale et du bien-être physique en milieu professionnel. », collaboration avec Good Health branche de l’entreprise Finance Consulting. Plusieurs infirmiers et infirmières habillés en pagne de l’ONIC, étudiants en sciences infirmières, enseignants et les autres professionnels de santé, ont pris d’assaut la Maison de l’infirmière pour participer à la session de formation animée par les intervenants de différents horizons professionnels. Dans son mot d’ouverture, la première vice-présidente de l’ONIC, madame Caroline PHUATI, représentante du président national en mission, a souhaité la bienvenue à tous participants à cette session de formation. « Nous avons choisi d’organiser ce salon infirmier parce qu’un grand événement nous attend au mois de novembre 2025, la troisième édition de Casio. La formation continue est essentielle car elle nous permet de rester à la pointe des innovations. », a-t-elle déclaré devant la communauté infirmière. « Aujourd’hui nous nous réunissons pour renforcer nos compétences et connaissances sur la santé mentale et le bien-être physique pour qu’ensemble nous puissions créer un réseau solide de professionnels infirmiers, prêts à relever les défis de notre époque, pour une meilleure santé des infirmières gage de développement économique. », a-t-elle ajouté. Au total, cinq intervenants se sont succédé chacun abordant un sujet en rapport avec la santé mentale et le bien-être physique dans le milieu professionnel. Le premier intervenant, a abordé la « Santé mentale des soignants étant une urgence silencieuse. » « Les soignants en général, et les infirmières en particulier, sont exposés à des conditions de travail stressantes. Les horaires lourds, le surcharge du travail, la violence, et les mauvaises conditions de travail, les exposes à l’épuisement, à l’anxiété, et pour certains, ils préfèrent quitter la profession », a déclaré monsieur John Musenga, enseignant chef de travaux à l’ISTM- Kinshasa. « La santé mentale des soignants comme toute la population, n’est pas prise en compte dans la politique actuelle de la santé en RDC », a-t-il déploré. Pour sa part, l’infirmière clinicienne Patience Mbombo enseignante à l’ISSI Monkole, est intervenue sur la « santé mentale et le bien-être des soignants en milieu de soins. » Elle a pour sa part déploré le manque de reconnaissance du travail de l’infirmière malgré sa souffrance physique et psychique. « On ne nous dit même pas merci. Souvent on oublie les efforts fournis par l’infirmière et on s’en prend à elle pour une petite erreur », a-t-elle regretté tout en recommandant aux infirmières de bien gérer leurs émotions sans être absolument maîtres des émotions des autres. La troisième intervention en binôme est celle de Madame Sabine KABUYA et de mademoiselle Gloria BAYILE. Elles ont décrit la « santé mentale et le bien-être en milieu académique. » L’enseignant comme l’étudiant font face à une absence criante d’accompagnement et au dépourvu, chacun s’en prend à l’autre. L’autre sujet sur la « discrimination et le harcèlement en milieu académique et clinique et la répercussion sur la santé mentale » a été exposé par le SGA de l’ONIC, monsieur Simplice HASHALA. Aussi, la place et le rôle du psychologue en institution ont fait l’objet d’une autre présentation. « Malgré l’existence des problèmes psychologiques auxquels les soignants et les enseignants font face, ceux derniers ne consultent jamais un psychologue », a fait savoir madame Marielle BONGO PASI, psychologue de son état. Ce chapitre s’est clôturé avec l’intervention de M. Jacques MUKEBA enseignant à l’ISTME-KINSHASA. Il a partagé les résultats d’une étude menée dans les écoles de Kinshasa sur la « problématique de la promotion en santé mentale axée sur les enseignants en milieu scolaire. » « Les enseignants étant des acteurs majeurs, ne sont pas outillés sur la promotion de la santé mentale en milieu scolaire où plusieurs élèves sont souvent exposés à des problèmes de santé mentale », a-t-il souligné. Il a plaidé pour que le gouvernement de la république s’engage à la mise en œuvre effective du programme national de la santé mentale. La firme pharmaceutique, SHALINA, partenaire dans l’organisation du salon infirmier, a profité de l’occasion pour faire la promotion de ses produits pharmaceutiques largement utilisés sur le territoire national. Avant le mot de clôture de la première vice-présidente madame Caroline PHUATI, le secrétaire général de l’ONIC et maître de cérémonie monsieur Floribert NTUMBUDILA, a renseigné aux infirmières et infirmiers, l’organisation au mois de novembre prochain, de la troisième édition du « Colloque Africain des soins Infirmiers et Obstétricaux », Casio en sigle, à Kinshasa, capitale de la RDC. Le SG a fait état notamment de l’évolution des travaux préparatoires liés à ce grand rassemblement des infirmières, infirmiers et sage-femmes de plus de vingt pays africains francophones. « Bientôt vous serez fixés sur les frais de participation échelonnés, ainsi que la modalité de présentation des résumés », a-t-il souligné. Il a également révélé le site qui abritera ce grand colloque, à savoir le nouveau « Centre culturel de l’Afrique centrale », situé en face du Palais du peuple. « Je vous invite à la mobilisation pour une participation massive au casio2025, une première expérience pour notre ordre qui doit être une réussite totale », a-t-il renchérit. Rappelons que la journée internationale des infirmières est célébrée le 12 mai de chaque année pour commémorer l’anniversaire de Florence Nightingale, pionnière de la profession infirmière. Le thème international pour l’année 2025 : « Nos infirmières. Notre avenir. Prendre soins des infirmières renforce les économies. » En RDC, en dehors de la ville de Kinshasa où s’est tenue le « Salon infirmier » en toute sobriété, plusieurs autres manifestations commémoratives ont été organisées dans toutes les provinces, allant des matinées scientifiques aux cérémonies de prestation de serment de l’infirmier en passant par des journées déontologiques et autres activités récréatives. HDM
Kinshasa-Serment de l’Infirmier : Plus de trois cents Infirmiers et Infirmiers Admis au Tableau de l’Ordre prêtent Serment devant le Président national !
Plus de trois cents infirmières et infirmiers de la Ville de Kinshasa, nouvellement inscrits au tableau de l’Ordre des infirmiers ont prêté serment ce samedi 12 avril, devant le Président national de l’ONIC, André Louis KOMBA Djeko. La cérémonie solennelle s’est déroulée dans la salle polyvalente de la « Maison de l’Infirmière Congolaise », située au no17 avenue Mateba, quartier Matonge 2, Commune de Kalamu, à cinq mètres du boulevard Sendwe, arrêt école. Dans une ambiance chaleureuse, plusieurs infirmiers et infirmières habillés en blouse blanche, écharpe de l’ONIC en mode parlementaire, drapelet en main, ont envahi le siège national de l’ONIC, accompagnés de leurs membres des familles afin de remplir cette obligation légale, de s’inscrire au tableau de l’Ordre avant d’exercer la profession infirmière et dont la prestation de serment constitue la dernière étape. Après l’annonce du programme par le modérateur de la cérémonie, le secrétaire général de l’ONIC, Floribert NTUMBUDILA, l’hymne national a entonné dans la salle, justifiant de ce fait, le début officiel de la cérémonie de prestation de serment de l’infirmier. Le président du conseil provincial de l’ONIC ville de Kinshasa, Colin KANDALA, a dans son mot de circonstance, souhaité la bienvenue dans la famille infirmière à tous les assermentés et leur a invité au professionnalisme dans l’exercice de la profession infirmière. « Chers assermentés, le conseil provincial est très heureux de vous accueillir en ce lieu, la Maison de l’infirmière, à l’occasion de la prestation de serment. La cérémonie d’aujourd’hui marque l’histoire de votre présence dans la profession infirmière. Le serment est un engagement pris devant Dieu, la communauté et votre propre conscience, d’agir toujours de façon positive et de pouvoir respecter votre code de déontologie. », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Nous osons croire qu’après avoir suivi la formation, vous êtes fier d’être infirmière, et outillés d’exercer la profession infirmière en respectant les normes édictées par la profession, et votre comportement en sortant d’ici, sera celui d’un vrai professionnel responsable. » Invité pour prendre acte du serment des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre national des infirmiers de la RDC, le Président national André Louis KOMBA Djeko, empruntant une démarche pédagogique, a profité de l’occasion pour sensibiliser ses confrères et consœurs sur les meilleures pratiques de soins infirmiers dans les hôpitaux. Il est revenu sur la compréhension des assermentés, notamment en ce qui concerne la loi no16/015 du 15 juillet 2016, portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre des infirmiers en RDC, la loi octroyant l’autonomie et l’indépendance de la profession infirmière en RDC vis-à-vis de la profession médicale. « Depuis que nous avons cette loi, notre profession est autonome et indépendante. Nous ne dépendons plus de personnes, mais nous travaillons en collaboration avec les autres professions. Nous avons nos propres règles, notre code de déontologie et nos propres pratiques », a-t-il souligné. « Pour prélever les signes vitaux ou laver un malade, il n’y a personne qui peut nous donner l’ordre de le faire. Par contre, les études effectuées nous permettent de déceler les besoins des malades et la réponse qu’il faut apporter. Si on commence à vous rappeler, cela veut dire que vous recevez les injonctions de votre chef, vous n’êtes plus autonomes. », a-t-il martelé d’un ton ferme. Le président national a insisté sur l’abandon des patients devenu récurrent dans les hôpitaux. Il est revenu sur la tenue (la blouse) de l’infirmière en lieu de service. « Chers confrères, si vous ne faites pas attention, la profession infirmière va disparaitre. Parce que vous aurez des gardes malades qui vont commencer à faire le travail que vous vous devriez faire. Ceux derniers n’ont pas étudié comment laver ou nourrir le malade, faire le premier lever d’un opéré. C’est le travail de l’infirmière. », a déclaré le président KOMBA. « Petit à petit nous sommes en train d’abandonner notre travail. Notre travail n’est pas d’être derrière le médecin », a-t-il regretté tout en fustigeant le comportement des infirmiers et infirmières qui prennent trop de temps à manipuler leurs téléphones en lieu et place de s’occuper des malades. Le président KOMBA Djeko fait du retour aux soins de base son cheval de batail. « Celui qui a une nouvelle image de la profession infirmière pour n’avoir pas bien compris en avance, peut dès aujourd’hui changer de profession et faire autre chose. » S’agissant de l’observation par chaque assermenté des termes du serment, le Président national a expliqué le sens de l’engagement pris lors de la prestation de serment. « Vous prêtez serment aujourd’hui parce que vous voulez dire à Dieu, aux hommes et à votre propre conscience, que moi je prends l’engagement d’apporter des soins aux malades. Le jour que n’apportez pas de soins, Dieu, la communauté, et ma conscience, faites ce que vous voudriez de moi », a-t-il rappelé. Il a rappelé à ses confrères et consœurs, les dispositions du serment de l’infirmier. Notamment en ce qui concerne la discrétion et la négligence dans la prise en charge des patients. « L’infirmier ne doit ouvrir sa bouche que lorsqu’il communique avec le malade ou avec l’équipe de soins. Pas avec n’importe qui pour divulguer les informations en rapport avec la prise en charge des patients à sa charge. », a-t-il dit en invitant ses pairs à la prise de conscience et d’éviter la négligence qui constitue un crime. « La plupart des malades meurent à l’hôpital à cause de la négligence du personnel. », a-t-il renseigné tout en rappelant aux assermentés que rien ne sert de prêter serment si c’est pour devenir criminel demain. Moins encore pour devenir riche. Cette profession ce n’est pas pour devenir riche, c’est plutôt pour servir l’humanité. « Cela ne va dire que l’on ne doit pas vous payer…non. Au contraire, on doit vous payer normalement. Rien ne sert à se comparer aux autres. Il faut réclamer une rémunération qui vous permet de couvrir vos besoins. », a-t-il conclut en invitant ses pairs d’être conscient de la profession qu’ils ont choisie. C’est après cette étape pédagogique qu’est intervenue la lecture du serment de l’infirmier Congolais. Mains droites levées, serment à la main gauche reposant sur le code de déontologie, que les
Journée Scientifique : Infirmiers, Infirmières, Etudiants et autres Professionnels de santé facent à la Promotion de la Santé !
L’Ordre national des infirmiers de la RDC (ONIC), a organisé en collaboration avec L’institut supérieur en sciences infirmières (ISSI Monkole) l’université du Québec en outaouais, et JHPIEGO, une Journée Scientifique ce 10 avril 2025, de 9H00’ à 16H00’, dans la salle polyvalente de la « Maison de l’Infirmière Congolaise. » Dans une salle pleine à craquer, plus de 250 infirmiers et infirmières de différents milieux, clinique, administratif, et de l’enseignement supérieur et universitaire, ont pris part à cette journée scientifique à côté des étudiants en soins infirmiers, en plus d’une dizaine des participants en ligne. La modératrice du jour, madame Florence KUKADI, secrétaire général académique de l’ISSI Monkole, a présenté l’agenda de la journée scientifique, et a rappelé le thème, à savoir : « promotion de la santé en RDC : Défis et Perspectives. » Dans son mot de circonstance, madame Caroline PHUATI, deuxième vice-présidente de l’ONIC, représentante du président national empêché, a souhaité la bienvenue à tous les participants. « …. A cet effet, le Conseil national vous souhaite une chaleureuse bienvenue et une meilleure participation à cette journée d’échange », a-t-elle dit. Elle a par ailleurs remercié tous les partenaires qui ont permis la réalisation de cette journée scientifique, notamment l’ISSI Monkole, JHPIEGO et l’université du Québec. La directrice générale de l’ISSI Monkole, Madame Nicole MAYULU, très émue par l’engouement des infirmières et infirmiers à cette activité, a pour sa part invité les participants à un échange d’expériences sur la santé de la reproduction « … lorsque nous avons proposé cette journée, on se disait est-ce que les infirmiers vont venir ? et surtout lorsque nous avons souhaité que les brevets soient payants…curieusement j’ai été surprise par le nombre de personnes qui ont souscrit…malgré la précarité, j’ai compris qu’il ne faut pas perdre espérance », a-t-elle martelé tout en remerciant les participants pour la forte mobilisation. Tour à tour, quatre experts ont déroulé leurs présentations dont deux en présentiel et deux autres en ligne, sur zoom. En premier lieu, la professeure de l’université du Québec en Outaouais, madame Gisele Mandiangu NTANDA a fait sa présentation sur la « Santé et bienêtre des femmes en Afrique subsaharienne au regard de l’intersectionnalité : le genre, un déterminant à ne pas sous-estimer. » Elle a soutenu que la sensibilisation est la seule solution magique pour éliminer la discrimination liée au genre et les inégalités de soins. La professeure de l’université pédagogique nationale, madame Marie ESAKO a pour sa part, abordé le sujet en rapport avec le « Défi de la formation infirmière en contexte de précarité, situation de la RDC ». Elle a relevé les différents défis de la formation en situation de précarité. Elle ensuite profité de cette occasion pour fustiger l’incapacité des écoles de formation d’assurer un bon suivi des étudiants en stage. A ce sujet notamment, madame ESAKO a invité les directeurs de nursing et les infirmières cheffes d’équipe de bien former les étudiants en stage, car ils assureront la relève de demain. Face aux antivaleurs, elle encourage les infirmiers et infirmières de dénoncer. Intervenant en ligne, le professeur Leonel Philibert de l’université de l’Ontario, s’est appesanti sur la « La santé des femmes dans les pays à faibles revenu et les objectifs du développement durable. » Monsieur Leonel a fait savoir que « la santé est le plus grand bien de l’homme mortel. ». Il a déploré par contre l’existence des politiques qui ne favorisent pas l’égalité de chance entre l’homme et la femme en matière de soins de santé. Il a également énuméré les différents facteurs exposants plus la femme que l’homme. Entre autres, un faible accès aux soins, faible autonomie décisionnelle de la femme en matière de soins de santé, les handicaps temporaires ou permanents, etc. « Pour améliorer la santé de la femme, il faut commencer à améliorer les conditions de vie de la femme. Et améliorer la santé de la femme c’est améliorer la santé de toute la population. », a-t-il conclu. La deuxième intervenante en ligne, c’est madame la professeure Kettly Pinchinat Jean-Charles. Elle a exposé son sujet sur la « Prevention de la transmission mère-enfant du VIH : facteurs facilitants et obstacles. » Dans son exposé, elle a renseigné sur des nombreux cas d’abandon de traitement et de dépistage du VIH/SIDA par les femmes suite au manque de support social, et surtout la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes ces femmes porteuses du VIH/SIDA. Elle ainsi sensibilisé les infirmières et infirmiers d’éviter la discrimination de patients, de ne pas forcer les femmes à divulguer leur statut sérologique à leurs conjoints à cause de la stigmatisation. Toutes ces interventions ont été accompagnées par des moments de discussion et de partages d’expériences entre les participants et les experts, dans climat confraternel. Signalons que la remise des brevets de participation prévue à la fin de la journée a été reporté pour ce samedi 12 avril 2025, et c’est le président national de l’ONIC, André Louis KOMBA Djeko qui remettra ces brevets aux participants, à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment. HDM
74ème Session du Comité Régional de l’OMS pour l’Afrique : le CII plaide en faveur d’un Positionnement stratégique des Infirmières !
Le Président du Conseil national de l’Ordre des infirmiers de la RDC, André Louis KOMBA DJEKO, a pris part à la soixante-quatorzième session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique, tenue du 26 au 30 aout 2024 à Brazzaville, en République du Congo. Cette session a réuni plusieurs pays africains et les partenaires clés au tour du Directeur général de l’organisation mondiale de la santé, Dr Tedros Dhanom Ghebreyesus, en vue de fournir des ressources essentielles à la santé pour un tout premier cycle d’investissement de l’OMS. Quatorze pays africains ont promis plus de 45 millions de dollars au cycle d’investissement de l’OMS, une initiative lancée il y a trois mois, visant à générer un financement durable pour l’organisation au cœur de l’architecture mondiale de la santé. Ces engagements ont été pris lors d’un sommet du comité régional de l’OMS pour l’Afrique, au cours duquel les chefs d’Etats et des gouvernements de tout le continent ont souligné l’importance d’investir dans la santé mondiale et de garantir une OMS forte. « Je remercie les Etats membres de la région africaine d’avoir activement soutenu le premier cycle d’investissement de l’OMS afin de mobiliser les ressources prévisibles et flexibles nécessaires à notre travail de base au cours de quatre prochaines années », a déclaré le Dr Tedros, tout en précisant qu’un financement complet et durable permettra à l’OMS de mieux soutenir les pays dans leurs efforts visant à bâtir des populations en meilleure santé, plus résilientes et plus prospères. Il a aussi indiqué que ce financement aidera l’OMS à remplir son mandant et faire progresser les objectifs clés visant à promouvoir, assurer et protéger la santé et le bien-être de tous. Pour sa part, le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a relevé l’importance de chaque engagement et chaque partenariat complet, nécessaire pour parvenir, ensemble, à un avenir où la santé et le bien-être seront accessibles à tous. « Une OMS forte, prévisible et financée de manière durable est essentielle pour notre région et le monde afin de faire face aux multiples menaces sanitaires auxquelles nous sommes confrontées et de soutenir la prévention des maladies sur la base des nombreuses données dont nous disposons », a-t-il dit. Elle a passé, lors de ce sommet, le flambeau au Dr Faustine Anglebert Ndugulile de la Tanzanie, désigné prochain Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Dans sa prise de parole, le président de l’ONIC qui a eu l’honneur de représenter le Conseil international des infirmières (CII) et les plus de 28 millions d’infirmières à travers le monde à ces assises, a remercié le DG de l’OMS pour l’occasion lui accordée et a fait savoir que le CII soutient fermement les actions proposer pour lutter contre le diabète en Afrique où la charge de morbidité est élevée. « Les infirmières jouent un rôle crucial dans la prévention, la gestion et la prise en charge de personnes atteintes de diabète, en particulier dans le cadre du pacte mondial contre le diabète », a-t-il indiqué en précisant que le CII préconise d’intégrer la prévention, le diagnostic précoce et la gestion du diabète dans les soins de santé primaire et d’investir dans le rôle des infirmières spécialisées. Le président KOMBA DJEKO a aussi renseigné que les interventions menées par les infirmières se sont avérées efficaces pour réduire la comorbidité, améliorer les résultats des patients et prévenir les complications. « Le CII plaide en faveur d’un positionnement stratégique des infirmières dans les zones rurales, urbaines, afin de garantir un accès équitable aux soins en leur donnant les moyens de jouer un rôle central dans la prévention et le contrôle des maladies non-transmissibles, améliorant ainsi les résultats en matière de santé mondiale », a-t-il martelé pour clore son intervention. Rappelons que ce cycle d’investissement a été lancé lors de l’Assemblée mondiale de santé, en mai 2024 à Genève. Il vise à générer des contributions flexibles et donc alignées sur la stratégie de l’OMS telle qu’approuvée par ses Etats membres : fournies de manière prévisible au début du cycle budgétaire de 4 ans pour permettre la prise de décisions stratégiques et résilientes dans le sens où elles proviendront d’un ensemble plus large et plus diversifié de donateurs. HDM